Septembre voit l'arrivée de 3 caprins et d'un brebis supplémentaire
En juillet ce sont 2 poneys et 2 petits boucs qui sont arrivés parmi nous
Ce sont 8 caprins qui ont rejoints le refuge en ce mois de juin
A la demande de leurs propriétaires respectifs, Equi'chance a pris en charge 11 caprins et 1 bélier soay
IT'S A GIRL
Carnet rose au refuge ce matin, Rosalie, saisie à La Louvière le 28 février 2021, a mis au monde une magnifique chevrette de race saanen.
Selon la formule consacrée la mère et l'enfant se portent
bien
Un bouc, un cochon et deux oies enfermés depuis leur naissance
Ce mercredi, les équipes d'Equi'chance et d'Animaux en Péril sont de nouveau
mobilisées pour prendre en charge un bouc, un cochon vietnamien et deux oies qui tentent de rester en vie, emprisonnés à l’arrière d’une maison du centre-ville de Gembloux.
Arrivées sur place, les équipes constatent une situation de maltraitance
manifeste à l’égard d’animaux détenus dans des conditions désolantes.
Leurs besoins fondamentaux n’étaient pas respectés : ils n’avaient pas de
nourriture à disposition et devaient se contenter d’une eau croupie pour s’abreuver. Le sol de leur enclos de fortune était recouvert d’une épaisse couche d’un mélange collant de déjections
et de boue, qui les empêchait de se déplacer à leur convenance. La minuscule parcelle était d’ailleurs scellée par ces immondices, ce qui démontre que les animaux ne sont jamais sortis de ce
cloaque.
L’intervention fut laborieuse, l’accès à « l’abri » des animaux se faisant par
une servitude étroite et longue. Les soigneurs professionnels et bénévoles des refuges ont dû porter les animaux à bout de bras pour pouvoir les extraire de cette prison souillée.
Des animaux dans un état sanitaire préoccupant
Le bouc, le cochon et les deux oies ont été pris en charge dans les différents sanctuaires des associations et sont aujourd’hui entre les mains des
professionnels pour profiter des meilleurs soins.
Le protocole de soin sera d’ailleurs fastidieux pour ces animaux qui souffrent de
très graves problèmes de peau dus à une trop longue exposition à l’acidité des excréments. Ils présentent notamment des escarres, plaques et autres lésions.
En sécurité au sein des refuges, ils vont désormais pouvoir évoluer dans un
environnement sain et adapté à leurs besoins physiologiques et éthologiques.
Il avait peu de chance de survie dans un box glacé par une nuit à -10 ° C. Heureusement une dame lui a porté secours et nous l'a déposé.
Martin, agneau de race laitier belge de quelques jours, est arrivé au refuge squelettique et en hypothermie.
Notre petit combattant a repris vie à côté du poêle à bois et il se porte actuellement comme un charme .
Un enfer pour 20 animaux à La Louvière
Ce dimanche 28 février en début de soirée, les associations Animaux en Péril, la S.P.A La Louvière, Equi’chance, Tabula Rasa et Help Animals sont intervenues
pour secourir une vingtaine d’animaux d’une situation dramatique.
La police a constaté la maltraitance manifeste à la suite d’une alerte lancée par une habitante du quartier.
La découverte d’un véritable charnier a conduit très rapidement les autorités à ordonner la saisie des animaux encore vivants ; deux chevaux, trois poneys, trois
moutons, trois chèvres, deux agneaux, une poule, quatre chats et un chien.
Des conditions de vie épouvantables
Arrivées sur place, les équipes des cinq refuges associés dans le sauvetage ont été abasourdies en découvrant une scène d’horreur au sein d’un quartier du
village de Strépy-Bracquegnies.
De l’extérieur, le constat était déjà édifiant. Deux chevaux et trois poneys erraient dans un terrain maculé d’excréments avec pour seul abri une serre en toile
trouée. Sans possibilité de s’abreuver ni de se nourrir autrement qu’avec du fourrage moisi, ces animaux dépérissaient littéralement.
Alors que quatre chats déambulaient dans cette parcelle parsemée d’immondices, l’unique chien présent sur place était lui détenu dans une cage en bois.
Des cadavres sur place
Un peu plus loin, un abri de fortune construit avec quelques palettes clouées entre elles « abrite » les chèvres, les moutons et leurs agneaux. Sans possibilité
de sortir, les ovins et caprins sont prisonniers de cette geôle en piteux état.
L’horreur atteint son paroxysme quand les soigneurs professionnels des refuges découvrent que ces derniers piétinent plusieurs cadavres de leurs propres
congénères. Quelques-unes de ces dépouilles sont récentes, mais d’autres sont dans un état de décomposition avancé. Enfin, en soulevant des palettes, un membre de l’équipe révèle le cadavre
d’un cochon.
Bien évidemment, une odeur pestilentielle émanait de ce cloître à cause de la décomposition des cadavres et des restes d’animaux éparpillés sur place. Une tête
de cochon coupée laisse à penser que le propriétaire procédait à des abattages illégaux au sein de sa propriété.
Pour terminer, les forces vives présentes sur place retrouvent une poule encore vivante, seule rescapée de ce qui restait d’un poulailler.
Des rescapés en très mauvais état
L’état sanitaire global est alarmant pour les animaux pris en charge par les différents sanctuaires présents lors de l’intervention. Les victimes souffrent d’une
infestation importante de parasites.
La robe (toison) des équidés est ravagée par la vermine (gale) au point qu’un cheval souffre d’une grave dépilation. Pour l’autre cheval, son pelage n’est plus
qu’une immense croûte de boue séchée. Ces chevaux, ainsi que les ovins sont également rongés par la vermine interne, ce qui occasionne des diarrhées sévères.
La toison des moutons est également touchée par les parasites et se trouve dans un état abominable. À cause des fortes diarrhées dont ils sont sujets, leurs
queues ne sont que des amas de déjections. Les ovins sont dans un état de cachexie, forme grave de maigreur qui entraîne la fonte des graisses, mais également la fonte des muscles.
Les moutons ont dû être portés par les soigneurs et bénévoles pour rejoindre les vans tant ils ne pouvaient pas marcher sans douleur. Les onglons des ovins
adultes n’ont jamais été entretenus, leur longueur est impressionnante. De plus, leurs pieds sont attaqués par la maladie de piétin qui se traduit par un décollement des onglons, des
saignements et des boiteries importantes.
Arrivés au refuge affamés et complètement déshydratés, les survivants de cet enfer se sont rués vers les abreuvoirs et la nourriture mise à leur
disposition.
Maigres et épuisés après cette épreuve traumatisante, ils seront examinés par les vétérinaires dès le lendemain matin.
Une collaboration entre refuges et autorités locales salvatrice
La coalition entre les refuges Animaux en Péril, La S.P.A La Louvière, Tabula Rasa, Equi’chance et Help Animals, a contribué une fois de plus à une belle
opération salvatrice pour ces vingt martyrs.
Les animaux commencent le long parcours de la revalidation sous surveillance accrue des soigneurs professionnels et bénévoles qui ont déjà commencé à leur
administrer les meilleurs soins.
Aujourd’hui sauvés de ce terrible endroit, ils doivent en priorité se reposer et reprendre des forces.
L’ensemble des refuges s’associe pour remercier le Bourgmestre Jacques Gobert pour sa décision immédiate d’effectuer la saisie des animaux. Les associations
remercient également, pour leur efficacité et leur rapidité d’intervention, les services de l’Unité Verte de la Zone de Police de La Louvière.
Un propriétaire cynique vis-à-vis du bien-être animal
De ses propres aveux, le sinistre individu n’en est pas à son coup d’essai. Il partage, sans honte, ses nombreuses négligences qui ont conduit à la mort d’autres
animaux.
Le personnage se vante, entre autres, d’avoir causé le décès de deux bovins et d’un cheval, morts noyés en tentant désespérément de s’abreuver dans la rivière
attenante au terrain.
Cette confession est la traduction d’un mépris éhonté pour la vie animale et qui révèle le défaut d’empathie invraisemblable de l’homme.
Négligence coupable du vétérinaire ?
Le vétérinaire du propriétaire était également présent sur les lieux lors de l’intervention. Les déclarations de ce dernier ont beaucoup choqué les intervenants.
Il n’a pas hésité à déclarer que la saisie lui paraissait abusive et que pour lui, le décès des animaux était dû à un simple changement d’alimentation.
Le collectif composé d’Animaux en Péril, de la S.P.A La Louvière, de Help Animals, de Tabula Rasa, et d’Equi’chance n’a pas d’autres choix que de déposer une
plainte à l’ordre des vétérinaires à l’encontre de ce praticien, qui a de toute évidence failli à sa fonction.
Condamnation et destination finale
En ce qui concerne la destination finale des animaux, la décision revient au Bourgmestre de La Louvière qui a deux mois pour confirmer que les animaux seront
confiés aux refuges qui les ont pris en charge.
La police a dressé un procès-verbal pour infraction au Code wallon du Bien-être animal en raison d’actes de maltraitance manifestes. Le propriétaire pourra être
poursuivi au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8
jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une
amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.
70 animaux maltraités saisis à Lessines
L’association Animaux en Péril a été sollicitée par la police locale de Lessines pour prendre en charge plus de septante animaux.
L'association spécialisée dans la prise en charge d’équidés et d’animaux de ferme maltraités a été prévenue de l’existence des faits par un promeneur qui a pu
observer la détresse d’animaux de basse-cour depuis la rue.
Suite à ce témoignage et aux preuves apportées, la maltraitance était évidente. Animaux en Péril a donc contacté le Bourgmestre de la commune concernée qui a
décidé d’intervenir sans tarder et de saisir l’ensemble des animaux du couple habitant sur place.
En fin de compte, la négligence concernait bien des poules, coqs, faisans et pigeons, mais également trois chevaux, une vache et un troupeau de cinquante-trois
moutons.
Une situation vraiment choquante
C’est ainsi que ce lundi 22 février en fin de matinée, les soigneurs professionnels et bénévoles du refuge avaient rendez-vous avec les autorités pour prendre en
charge l’ensemble du troupeau.
Arrivés sur les lieux, les services d’ordre et les équipes d’Animaux en Péril n’ont pu que constater l’ampleur du problème. Si l’affaire ne concernait au départ
que des animaux de basse-cour, il s’est avéré que les propriétaires détenaient un très grand nombre d’autres animaux, de différentes espèces.
Dans un premier temps, les forces vives sur place se sont attelées à libérer les poules, coqs, faisans et pigeons dont certains étaient détenus, livrés à
eux-mêmes, dans une cage exiguë.
La fiente recouvrait l’intégralité des mangeoires, vidées depuis longtemps d’eau et de nourriture.
Le terrain qui accueillait les volatiles était jonché de ferrailles, barbelés, objets tranchants et dangereux pour tout être vivant s’en approchant.
Sur cette même parcelle, la police a saisi des pièges à mâchoires. On imagine avec angoisse la raison de leur présence.
L’intervention, qui a duré de nombreuses heures, s’est également révélée périlleuse pour les membres de l’association. La quantité impressionnante d’éléments au
sol empêchait la bonne progression des intervenants qui souhaitaient sauver les poules et coqs.
3 chevaux et une vache enchaînés face au mur
À la même adresse, les agents de police ont également découvert la présence de trois chevaux et une vache, cette fois détenus dans un abri de fortune.
Si l’état d’embonpoint de ces quatre grands mammifères ne suscitait pas d’inquiétude, leurs conditions de détention étaient totalement inacceptables. Ils étaient
maintenus à l’aide de chaînes métalliques autour du cou, face au mur de leur logement sombre et souillé, sans possibilité de s’abreuver.
Tout comme les animaux de basse-cour, ils ont été libérés de leur cachot pour embarquer à bord des vans de l’association.
Dans un premier temps, la tâche des soigneurs n’a pas été aisée, en raison du comportement du propriétaire. Ce dernier n’a pas hésité à se montrer très menaçant
à tel point que les policiers ont fini par lui passer les menottes, ce qui lui a permis de retrouver son calme.
Nos équipes ont finalement continué d’extraire sereinement les animaux de ce chaos tout en subissant les provocations et railleries des membres de la famille du
couple.
Un deuxième lieu de détention
Alors que nos soigneurs pensaient conclure la prise en charge des animaux, la police les informe qu’il existe un troupeau de moutons détenus dans un hangar à
quelques kilomètres de là.
En effet, dans une grange dont l’entretien laisse à désirer, des dizaines d’ovins s’entassent dans ce bâtiment surpeuplé. La situation est d’autant plus
problématique que de nombreuses brebis doivent allaiter leurs petits dans ces mauvaises conditions alors que d’autres sont gestantes.
Plusieurs moutons sont en défaut d’identification et ne portent pas de boucles, ce qui constitue une infraction à la législation sanitaire. Quelques individus
sont également porteurs de gale et comme pour les autres animaux, ils n’avaient pas d’eau à disposition.
Solidarité entre refuges
L’ensemble des animaux secourus a rejoint les écuries, étables et bergeries confortables au sein du refuge d’Animaux en Péril à Meslin l’Evêque. Toutefois, la
prise en charge d’autant d’animaux s’est avérée problématique, car les installations du refuge affichent quasi complet.
Animaux en Péril a donc pu compter sur ses collègues qui ont accepté de prendre en charge une partie non négligeable du troupeau.
Dans la soirée, une partie des rescapés du jour ont rejoint les installations des refuges d’Equi’chance, de Help Animals, de Au bonheur Animal, des Poilus du
Blés ainsi que d’un centre CREAVES, Le bonheur de ViCa, qui a pris en charge les onze pigeons.
Au sein des différents sanctuaires, ces anciennes victimes vont bénéficier des meilleurs soins et de visites vétérinaires individuelles. La remise sur pieds,
pour les plus mal en point, va commencer par le traitement antiparasitaire, l’entretien des pieds et le nourrissage avec des aliments adéquats.
Animaux en Péril remercie les policiers communaux présents sur place pour leur excellente collaboration et leur grande patience. Cette entente a permis de
réaliser cette impressionnante saisie en toute sécurité.
L’association salue également la décision juste et proportionnelle du Bourgmestre de Lessines, Pascal De Handschutter, qui prouve une fois encore que l’autorité
communale peut être très efficace dans la gestion des plaintes pour maltraitance animale.
« Il est important de rappeler l’importance d’une forme de veille sociale qui permet d’être informé de situations de maltraitance animale. Si ces faits n’avaient
pas été dénoncés par une personne bienveillante, les animaux continueraient à subir la négligence de leur propriétaire. » Insiste Sophie Locatelli, Vice-Présidente d’Animaux en Péril.
Condamnation et destination finale
En ce qui concerne la destination finale des animaux, le Bourgmestre a deux mois pour décider s’ils seront confiés définitivement aux refuges qui les ont pris en
charge.
La police a dressé un procès-verbal pour acte de maltraitance sur base du Code wallon du Bien-être animal . Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou
administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de
prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant
aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.
Mi-février nous avons été alertés par une de nos membres de la situation d'une brebis sévèrement attaquée par deux chiens. Le propriétaire, dépassé par les
évènements, a accepté de lui céder en urgence.
A son arrivée ici le constat est alarmant: les chiens ont entièrement arraché les deux oreilles, laissant des plaies béantes des deux côtés de la tête.
L'intérieur d'une cuisse est également blessé et la petite ne pose plus la patte.
Le diagnostic du vétérinaire est sans appel, il faut faire des radios pour évaluer l'étendue des dégâts au postérieur. Nous décidons donc de commun accord
d'hospitaliser la brebis à la faculté vétérinaire de Liège.
L'état général de la brebis étant assez mauvais, le pronostic vital est engagé.
Les radios ne montreront pas de fractures du postérieur mais une ostéite assez importante. Elle restera donc à la clinique pour débrider les plaies et essayer de
stopper la nécrose de l'os. Elle a également été transfusée pour booster son taux de protéines et faciliter la cicatrisation.
Aymie est une battante et quasi un mois après l'attaque, elle reprend du poil de la bête, les plaies cicatrisent bien et le spectre de l'amputation
s'éloigne.
Si le traitement continue à bien se passer elle pourra revenir au refuge prochainement
Des moutons et des animaux de basse-cour maltraités saisis à Jemappes
Vendredi dernier, l’association Animaux en Péril a été sollicitée par la Ville de Mons afin de prendre en charge 6 moutons, 2 boucs et une trentaine d’animaux de
basse-cour détenus sur un terrain insalubre à Jemappes. Les animaux étaient en danger de mort.
Il y a quelques jours, Animaux en Péril reçoit un appel d’un particulier. Le plaignant dénonce une situation qui lui semble apocalyptique à Jemappes. Elle
concerne des moutons, des boucs, des oies et des poules. Le riverain explique que les animaux sont livrés à eux-mêmes dans ce qui semble être un campement de fortune. De toute évidence, ils
souffrent d’un manque cruel de nourriture. Le particulier dit aussi avoir vu des cadavres d’animaux.
Le jour même, une déléguée d’Animaux en Péril se rend sur place pour constater les faits. Sur place, la représentante du refuge a l’occasion de s’entretenir avec
quelques voisins qui lui déconseillent fortement de s’approcher du terrain sans la présence de la police. En effet, le propriétaire des animaux n’a pas bonne réputation.
Animaux en Péril contacte alors la police, mais également l’échevine du bien-être animal de la ville de Mons.
Des têtes d’animaux en guise de décoration
Un agent de la police de Mons se rend rapidement sur les lieux et constate le chaos. L’inspecteur est face à un cheptel en mauvais état. Le terrain est très
boueux et jonché de détritus. Pour compléter ce sinistre tableau, deux têtes d’animaux (un bélier et un bouc) sont accrochées à une barrière de chantier.
Pour l’agent, il ne fait aucun doute que les survivants doivent être rapidement sortis de cet endroit sordide. Sur base du rapport de ce dernier, le service
environnement de la Ville de Mons contacte le bourgmestre et insiste sur le caractère urgent de la situation. Le premier élu montois donne ordre de saisir l’ensemble des animaux.
Vendredi en début d’après-midi, des soigneurs professionnels d’Animaux en Péril, accompagnés par leurs collègues des refuges Le Rêve d’Aby et Help Animals, se
rendent sur les lieux. Ils sont évidemment escortés par la police.
Arrivées sur place, les équipes découvrent effectivement un environnement chaotique et extrêmement sale. Des animaux pataugent dans la crasse, la boue et les
détritus. Les lieux peuvent être assimilés à une décharge à ciel ouvert. Une caravane et deux tentes en piteux état terminent le pitoyable décor. Une trentaine de poules, coqs, 2 oies, 6
moutons et 2 boucs y déambulent à la recherche désespérée de nourriture.
L’occupant des lieux n’étant pas sur place, la capture et l’embarquement des animaux se passent sans encombre.
Une brebis est aveugle et une poule agonise
Durant la prise en charge, les soigneurs retrouvent une poule recroquevillée sur elle-même; son abdomen est complètement ouvert et elle souffre terriblement.
Malheureusement, elle ne survivra pas. L’une des brebis présente du sang à la base des yeux, elle est aveugle et son chargement nécessitera une vigilance extrême.
Une convalescence sous haute surveillance
Dans un premier temps, les rescapés ont été emmenés au refuge d’Animaux en Péril à Meslin l’Evêque pour ensuite être répartis au sein des sanctuaires du Rêve
d’Aby, d’Equichance, d’Help Animals et d’Animal sans Toi..t.
Les rapports vétérinaires sont accablants. Tous les animaux saisis sont maigres, certains souffrent de cachexie (fonte des muscles). Les poules sont très
souillées et certaines sont en hypothermie. Ces dernières doivent être placées sous lampes chauffantes afin d’être stabilisées.
En ce qui concerne les moutons, ils sont infestés de parasites internes et leur laine, également parasitée, n’est pas saine. La toison est aussi attaquée par la
gale. Enfin, la brebis aveugle nécessitera beaucoup d’attention.
Poursuites judiciaires et destination finale
La police a dressé un procès-verbal pour infraction au Code wallon du Bien-être animal. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si
le Parquet décide de ne pas classer sans suite, il pourra renvoyer l’individu devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque une peine de prison et une amende pouvant s’élever à 1 million
d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait
de permis de détention d’animaux.
En ce qui concerne la destination finale des rescapés, la décision revient au bourgmestre de Mons. Celui-ci a deux mois pour décider s’ils seront confiés
définitivement aux refuges ou s’ils seront restitués au propriétaire. Ce deuxième choix paraît peu probable.
Les refuges remercient le service environnement de la Ville de Mons, la police et le bourgmestre pour la bonne gestion de ce dossier.